VDI – Le contrat Dorian Gray
Aujourd’hui, Voyage dans l’Imaginaire s’attarde quelques minutes dans “Le contrat Dorian Gray” écrit par Mélanie De Coster. Un roman Page Turners.
Le pitch est simple. Nous sommes dans un futur ou une solution contre le vieillissement du corps a été trouvé. On peut donc garder le corps de ses 20 ans pendant 50 ans de sa vie en signant juste un petit bout de contrat. Le contrat Dorian Gray. Mais évidemment, rien n’est simple, je vais y revenir.
Nous suivons Morane qui vit avec son père. Son quotidien est bouleversé quand ils recueillent Eymeris, une jeune inconnue qui semble fuir quelque chose ou quelqu’un. Et ça ne loupe pas, les ennuis s’enchainent à la vitesse de l’éclair pour eux. Le père de Morane disparait après une attaque de la cabane dans laquelle ils vivaient.
Morane, accompagnée d’Eymeris, va tenter de retrouver son père. Entre rencontres, trahisons, histoires d’amour, ce livre nous emmène à 200 à l’heure dans cet univers où la jeunesse semble accessible à tous.
Et puis il y a l’envers du décor. Cette société dépeinte n’est clairement pas idéale. Car si la solution est trouvée pendant 50 ans, au bout du contrat la mort est là. Les courts extraits au début de chaque chapitre sont là pour nous montrer que cette société rejette tous ceux qui n’en signent pas le contrat. Ceux et celles qui décident de vieillir normalement.
Ce livre avait tout pour me plaire. “AVAIT”.
Car oui, l’univers dystopique du roman semble intéressant en apparence. Mais tout est beaucoup trop “ en apparence “ dans ce livre. L’univers dépeint se résume aux extraits de chaque début de chapitre et à quelques descriptifs flous des lieux. Habituellement, l’histoire est au service de l’univers. Là, c’est l’inverse, d’où un sentiment d’artificialité de l’ensemble du livre. Tout est centré sur la relation entre Morane et les différents personnages qu’elle va rencontrer.
Le rythme de l’histoire est d’ailleurs trop intense. Ok, on s’adresse aux adolescents, mais là chaque fin de chapitre quasiment voit l’arrivée d’une nouvelle épreuve. Si l’effet marche bien sur les premières pages, au bout d’un moment ça devient juste risible tant parfois on sent que l’auteure est allée à “marche forcée” pour faire avancer l’histoire. Certaines relations entre personnages sont bâclées au possible. C’est tellement gros qu’on voit les ficelles dépasser des personnages et c’est triste.
Et ne parlons pas de la fin. Le twist final m’as paru sortir de nulle part, à tel point que j’ai dû retenir un fou rire avant de lire le chapitre final.
En bref, Le contrat Dorian Gray aurait dû être une pépite tant le concept de base est génial. Mais à vouloir aller trop vite, le contrat n’est pas respecté entre le livre et le lecteur. Une cinquantaine de pages en plus, un univers plus développé et un rythme moins intense. Là, j’aurai signé direct !
- Animation: Jordan Basnier
- Technique:
- Format(s): Talk-Show
- Thématiques: Littérature